Dans les ruelles animées du quartier, au détour d’une de ces allées, vit Sintia, une âme douce de 14 ans, née un jour ensoleillé du 24 septembre 2009. Ses yeux, souvent baissés par timidité, cachent des rêves grandioses et une histoire empreinte de résilience. Elle partage son quotidien avec ses frères Delphin, Lezako, Sitraka et sa sœur Mampionona. Ensemble, ils forment un lien inébranlable, soudé par le souvenir de leur père disparu.

La maison qui les abrite, construite de feuilles séchées de Ravinala, témoigne des luttes et des triomphes de cette famille. Elle pourrait sembler modeste, mais elle est le cœur battant de leur unité. Chaque matin, avec le lever du soleil, les enfants accompagnent leur mère, Malala, à la rivière voisine, où ils puisent l’eau pour la journée. Cette rivière, avec ses eaux fraîches et claires, est le reflet de leur persévérance au milieu des épreuves. Les soirées, baignées dans la douce lueur de leur lampe à pétrole, sont des moments de complicité, d’échanges et de rires.

Au milieu de ce tableau familial, le rêve de Sintia brille d’une lueur particulière. Elle souhaite devenir institutrice, non seulement pour l’amour de l’éducation, mais aussi pour être cette source d’inspiration pour d’autres enfants. Elle aspire à enseigner, guider et surtout, à apporter l’espoir. Chaque jour, en allant à l’école du quartier, Sintia s’accroche à ce rêve, car elle sait qu’avec détermination et amour, les rêves ont cette merveilleuse capacité de devenir réalité.